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Les ICO sont la nouvelle forme de levée de fonds en vogue. Mais comment ces fonds sont utilisés concrètement par les porteurs de projet ? Quels sont les droits des détenteurs de tokens ?
En Septembre 2014, l’Ethereum Foundation levait 31 529 bitcoins et conserve près de 12M d’ETH (près de 18.4M$ au cours de l’époque). Pourtant, en 2015, suite à une gestion peu optimale, une chute du cours du Bitcoin (de 480$ à 220$) et des dépenses assez élevées, Vitalik Buterin publiait un article annonçant que la Fondation ne possédait plus que 200.000 CHF, 1800 bitcoins et 2,7M d’ETH.
Le succès du projet Ethereum et la progression de son cours, couplés à une politique drastique de limite de ses dépenses et de création de nouveaux vecteurs de revenus, comme les très rentables conférences Devcon, ont permis à la fondation de se relever de ces débuts financièrement hasardeux.
La situation actuelle, dans un contexte de baisse globale des cours des cryptoactifs, est proche de l’époque 2014-15. Quelles sont alors les options pour les porteurs de projet ayant réalisé une ICO ? À quels niveaux de risques peuvent-ils s’exposer ?
Une ICO est une levée de fonds : une équipe présente un projet à des investisseurs qui prennent le risque de miser une partie de leur capitaux sur son potentiel succès. Les investisseurs s’attendent de manière légitime à ce que chaque ether ou bitcoin récolté soit destiné à la réalisation du projet présenté, les porteurs de projet n’ayant pas de mandat pour réinvestir les actifs mais étant censés les utiliser de la manière la plus efficiente.
Tout d’abord, conserver les fonds récoltés sous la forme de cryptomonnaies peut poser problème dans la mesure où les cours peuvent fluctuer très fortement. Une première solution est la vente des actifs récoltés contre des monnaies fiduciaires. Pour le moment la plupart des fournisseurs n’acceptent pas les paiements en cryptomonnaies, le fonctionnement au quotidien de l’entreprise nécessite donc la conversion d’une partie de ces actifs pour payer ses factures. Ce type de vente peut être réalisé par des professionnels tels que Coinhouse.
Une seconde solution est le DAI : un stable token ERC-20 développé par l’équipe de MakerDAO, qui propose un cours stable indexé sur le dollar depuis le 19 décembre 2017. 47M de DAI sont disponibles, et grâce à l’ether comme sous-jacent sur lequel il se base, le DAI a résisté à de fortes variations à la hausse comme à la baisse des cours. Son utilisation, comme celle d’autres stablecoins, peut permettre aux porteurs de projets de protéger leur capital contre les fluctuations de marché.
Une grande partie des ICO correspondent à des levées de fonds liées au développement de services décentralisés basés sur Ethereum (dApps). Les exemples plus ou moins récents nous ont indiqué que Ethereum n’est pas encore une technologie mature pour supporter de nombreuses interactions provenant des utilisateurs. Les applications actuellement déployées souffrent d’une expérience utilisateur loin d’être intuitive, et c’est une des raisons qui font que les dApps ont pour l’instant très peu d’utilisateurs actifs
La solution viendra d’améliorations structurelles de l’écosystème : Sharding,State channels, PoS ou sidechains, qui sont des solutions en cours de développement et permettant des transactions plus rapides et moins coûteuses. En attendant ces solutions, une stratégie pour les porteurs de projets est de limiter les dépenses en gardant une équipe légère, publier des proto-dapps nécessitant peu d’interactions et se concentrer sur les parties hors-blockchain de leur projet.
Cette partie se base sur des estimations tirées des données disponibles sur la Blockchain, l’équipe de Decentraland (cours MANA) n’a pas répondu à nos questions pour confirmer ou infirmer les propos suivants. une grande partie des données utilisées pour ces estimations proviennent des sites app.santiment.net et d’Etherscan.io
Decentraland est un projet de “jeu-vidéo” décentralisé fonctionnant sur Ethereum, porté par une petite équipe d’origine Argentine. Decentraland a publié une simple dApp représentant une carte 2D où les utilisateurs peuvent acquérir des “parcelles” et spéculer sur l’évolution du “marché immobilier” de ce monde virtuel.
Conscient des limitations actuelles du réseau Ethereum, le jeu “Onchain” reste pour l’instant limité à cette fonction, l’équipe se concentrant sur la création de SDK (Software Development Kit) à destination des joueurs afin qu’ils puissent créer des “maps” et “items” en 3D à l’intérieur de leurs parcelles.
Suite à la chute des cours du début de l’année 2018, l’equipe de Decentraland change de stratégie et joue la sécurité en vendant ses ETH au marché, notamment sur Binance, avec une première vente le 2 Février 2018 pour 9 700 ETH puis deux ventes importantes les 1er et 9 Mars 2018 pour un total de 52 600 ETH.
Cette opération est rentable pour l’équipe car toutes les ventes sont effectuées au dessus des cours de l’ETH tel qu’il était durant l’ICO.
Une estimation des ressources “cash” de Decentraland sur la base de ces données, et prenant en compte des dépenses relativement constantes, indiquent que l’équipe dispose aujourd’hui de plus de 60M$ en “cash” (probablement en USDT – ici : cours de l’USDT en Euro) et de 1 900 ETH (500 000$), sans compter leurs Tokens MANA (10M$). Soit trois fois plus que les fonds collectés il y a un an et assez pour financer le développementdu projet durant plusieurs années.
Dans un contexte de marché globalement baissier, nombreux sont les projets qui se retrouvent dans une situation où les réserves “cash” du projet sont supérieures ou égales à la valorisation du token associé au projet. Nous pouvons citer Gnosis : 190 000 ETH de réserves pour une valorisation à 120 500 ETH, sans prendre en compte leurs tokens ainsi que les ventes d’ETH effectuées quand le cours de l’ETH était supérieur à celui de l’ICO, soit 70 000 ETH.
Certains investisseurs peuvent être tentés de parler de “sous-évaluation” de ces projets. Il nous semble important de rappeler que les tokens ne sont pas des titres de propriété des structures gestionnaires des projets sous-jacents, et ne donnent droit à aucun droit de vote, à des dividendes ou à une possibilité d’intervention des détenteurs de tokens sur les réserves de ces projets.
Ces projets ne sont donc pas “sous-évalués” au sens financier traditionnel. Ces réserves appartiennent pleinement aux porteurs de projets et la réussite financière des porteurs de projet n’implique pas nécessairement la réussite du projet et encore moins une augmentation de la valorisation du token à terme. Nous invitons les investisseurs à la plus grande prudence, et de toujours favoriser les projets qui proposent des contreparties réelles à leur levée de fonds.
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