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11 février 2025
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Le rapport Le Web3 en France 2025, récemment publié par le cabinet de conseil Doors3 et le cabinet de recrutement Stack Talent, avec le soutien de Finance Innovation, de l'ADAN et de la Banque Delubac & Cie, dresse une cartographie détaillée de l'écosystème Web3 francophone. Si, comme l'avance Faustine Fleuret, « le Web3 n'est pas de l'innovation fiction » de nombreux défis restent encore à relever. « Pendant que certains parlementaires recyclent encore des poncifs dépassés et entravent des avancées nécessaires au développement du secteur, les entreprises doivent affronter une avalanche réglementaire et l’investissement limité des décideurs publics et régulateurs en faveur d’une puissance numérique domestique pourtant fondamentale, » nuance-t-elle en effet. Alors, où en est le secteur et quels enjeux majeurs seront au programme demain dans l'écosystème Web3 ? Nous avons condensé les principaux enseignements du rapport, pour vous. NB : Les citations dans l'article sont extraites du rapport.
L’étude souligne d’abord que le Web3 en France n’est plus un micro phénomène, mais un écosystème en pleine expansion, rempli de promesses et d’opportunités.
Il englobe aujourd’hui un large éventail d’acteurs, des startups aux grandes entreprises, en passant par les institutions financières, les cabinets de conseil et les organismes de formation.
L’écosystème se caractérise aujourd’hui par « un tissu entrepreneurial dynamique, des initiatives académiques reconnues et un rôle central dans la construction d’un cadre réglementaire européen structurant ».
L’étude identifie plusieurs catégories d’acteurs clés. Les voici.
En développant des produits et services, elles redéfinissent les usages dans des secteurs aussi variés que la finance, l’art, le gaming et l’identité numérique.
Parmi elles, on peut citer Sorare, Ledger et The Sandbox, qui ont atteint le statut convoité de licornes.
Mais on retrouve aussi des entreprises comme Wine in Block et Intercellar dans le secteur du vin et des spiritueux (en vedette dans notre série documentaire sur l’investissement :Louis de Bonnecaze, montre-moi ton vin | La révolution du vin grâce à la blockchain | Episode 8), ou Lumissoly dans la joaillerie.
Ils sont, en effet, de plus en plus nombreux à s’intéresser aux opportunités qu’offre le Web3, cherchant même à transformer leurs modèles :
Par exemple, des grands groupes comme BNP Paribas, LVMH et Ubisoft explorent activement le Web3.
Ils sont essentiels pour accélérer l’adoption du Web3 et incluent des développeurs blockchain, des designers UX, et des chefs de produit.
L’étude souligne que « la montée en compétences des talents et leur accompagnement dans le secteur du Web3 sont des leviers essentiels pour accélérer et réussir cette transition ».
Ils jouent, bien sûr, un rôle crucial en soutenant financièrement la croissance de l’écosystème, avec des acteurs tels que Bpifrance, a16z crypto, Kima Ventures, et Multicoin Capital.
Ils assurent un cadre législatif favorisant la confiance et limitant les risques.
Le financement est un pilier fondamental du développement du secteur. Or, l’étude met en lumière plusieurs points clés.
Ils incluent les business angels, les VCs, et le soutien de la BPI. La BPI joue un rôle de premier plan, en soutenant activement les startups Web3. « Le soutien stratégique de partenaires comme BNP Paribas et Bpifrance est une vraie marque de confiance ». La BPI a déjà investi 100 millions d’euros dans l’écosystème Web3.
En 2024, plusieurs startups ont réussi des levées de fonds significatives, comme Billy, Kriptown, Morpho Labs, Kiln ou encore Bitstack.
Cependant, les levées de fonds représentent un challenge, en particulier pour les entreprises en phase de démarrage. « Lever 4,2 millions d’euros dans un contexte économique difficile est un défi, mais cela marque une étape cruciale », explique Mark Kepeneghian, CEO de Kriptown.
« Je pense que lever des fonds en 2024 est un véritable défi, en particulier pour les entreprises Web3, mais cela touche également l’ensemble du secteur tech et fintech. »
La majorité d’entre elles pensent cependant atteindre la rentabilité à court terme. Notons aussi que 17,6 % des startups ont réussi à lever entre 1 et 5 millions d’euros.
Le recrutement des talents est un autre défi majeur, en particulier pour les profils techniques. « Recruter les bons talents Web3 continue d’être aujourd’hui assez difficile, même si nous observons une professionnalisation de ses métiers, » explique Stack Talent. D’autant que 66,7% des entreprises recherchent en priorité des compétences techniques pointues.
Si la majorité des entreprises recrutent en CDI (près de 80%), « 50% des répondants envisagent de contractualiser avec des freelances ».
78% des employés ont entre 26 et 35 ans. L’étude révèle également que les femmes sont sous-représentées, et constituent moins de 25 % des effectifs des entreprises.
Nous en parlions déjà dans notre guide Femmes et Web3.
La blockchain est au cœur de l’activité pour la plupart des startups Web3 en France. La blockchain Ethereum et ses solutions de Layer 2 sont les plus utilisées. 47,5 % des entreprises utilisent Ethereum ou un de ses layer 2.
Bonne nouvelle, les entreprises investissent dans la recherche et le développement (R&D). Un tiers des répondants consacrent au moins 30% de leur chiffre d’affaires à la R&D.
Elles jouent un rôle important en fournissant des financements et un accompagnement. 46,2% des répondants dépendent des bourses fournies par des fondations.
Le cadre réglementaire, français et européen, est un autre enjeu majeur pour le secteur. « Il est essentiel que la réglementation ne soit pas un frein au développement du secteur, » plaide Faustine Fleuret. Parmi les principaux défis :
Une proportion significative des entreprises (57,5%) n’a pas de contact régulier avec les régulateurs. Surtout, 50 % des répondants n’ont pas de ressources humaines dédiées à la conformité.
L’entrée en vigueur de MiCA représente aussi un challenge de taille pour les acteurs de l’écosystème.
Par exemple, l’obtention de l’agrément PSAN est décrite comme étant « quasi impossible pour les jeunes acteurs et difficile pour ceux déjà présents depuis quelques années », car il nécessite des profils experts et un budget conséquent dédié à la conformité.
Ainsi, une majorité des entreprises (72,6%) ne cherchent pas à se conformer à ces statuts spécifiques.
L’envie est là, indéniablement. Plus de 80% des entreprises françaises souhaitent s’étendre à l’international. Les entreprises ciblent principalement l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord.
Les défis à cette internationalisation incluent :
Près de 75% des entreprises entretiennent une forme de collaboration avec des institutions ou de grandes entreprises. En outre, plus de la moitié des répondants consacrent au moins 20% de leurs projets à ces partenariats.
Les collaborations sont principalement motivées par des objectifs commerciaux et technologiques. On observe plusieurs exemples emblématiques :
– Les délais de mise en œuvre sont longs (62%)
– Le manque d’intérêt pour la thématique Web3 persiste (57,8%)
– Manque de compréhension des enjeux
– Manque de compétences des équipes.
Le manque de formations adaptées freine l’adoption du Web3. Plus de 90% des entreprises estiment que ce domaine est sous-représenté dans les cursus académiques français. Seulement 50% des acteurs sont satisfaits du niveau de formation actuel.
Conclusion et Perspectives : Un avenir prometteur malgré les défis
Nous vous invitons à lire le rapport dans son intégralité. Il contient une véritable mine d’information sur ce secteur en pleine ébullition.
Le Web3 en France est un écosystème prometteur, mais confronté à de nombreux défis. Pour assurer son développement, il est essentiel de renforcer la formation, structurer l’écosystème, développer les partenariats et créer un cadre réglementaire propice à l’innovation.
« L’avenir du Web3 passe par son intégration avec d’autres écosystèmes, comme l’intelligence artificielle pour relever des défis comme la traçabilité des données ou la détection des deep fakes, » conclut Bilal El Alamy, CEO de Pyratz Labs. Il est également crucial de « limiter la fuite de ses meilleurs talents, mais aussi à attirer des talents, entrepreneurs et investisseurs du monde entier ».
En somme, l’étude « Le Web3 en France » offre un aperçu détaillé et pertinent de l’écosystème Web3 français, soulignant son potentiel et les défis à relever pour qu’il devienne un acteur majeur à l’échelle mondiale.
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