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Web3 en France : chiffres clés et perspectives de 2025

Canelle de Balasy

13 mai 2025

5 minutes de lecture

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Voici un résumé du rapport de l’ADAN 2025 qui condense data, contexte réglementaire et opportunités concrètes : c’est-à-dire tout ce qu’il faut pour investir avec une longueur d’avance. Les citations et les chiffres sont tirés du rapport.

  • 92 % des Français connaissent désormais les crypto‑actifs, mais seuls 10 % en détiennent effectivement.

  • Pendant qu’aucune société française n’a encore obtenu l’agrément MiCA, seuls 13 % des fonds des startups Web3 européennes sont domestiques, contre 36 % fournis par des investisseurs américains .

Ces données mettent en lumière le paradoxe français : une curiosité et des compétences reconnues, mais une adoption encore timide. Pour l’Adan, 2025 doit marquer le passage de l’expérimentation à l’industrialisation.

Décryptage en cinq temps : 

  1. adoption,
  2. financement, 
  3. positionnement européen, 
  4. cas d’usage 
  5. et tendances.

Adoption : du buzz à l’usage quotidien

Qui sont les détenteurs ?


Le rapport révèle le portrait type du détenteur de crypto-actif. 

  • 5,5 millions de détenteurs (10 % des adultes) en France contre 3,7 millions un an plus tôt (+49 %).
  • Le profil type de l’investisseur en France est majoritairement jeune (42% entre 18-34 ans), plutôt aisé (45% CSP+) et principalement masculin (67% d’hommes).

« C’est la première fois qu’une innovation financière part d’un désir populaire, non d’une décision bancaire », observe l’étude.

L’étude révèle aussi une évolution des motivations des investisseurs. Si le rendement demeure un facteur important, les crypto-actifs sont de moins en moins perçus comme un refuge contre l’inflation. Cela pousse le Web3 à dépasser la logique spéculative et à démontrer sa valeur dans des secteurs concrets.


Freins majeurs

 

Pourquoi pas plus de détenteurs ?

  1. Complexité perçue : la création d’un wallet, la sauvegarde de la seed phrase (le mot de passe du wallet) et la peur de perdre définitivement l’accès à ses fonds rebutent encore de nombreux néophytes. Les utilisateurs réclament des solutions de conservation simples, des mécanismes de récupération sociale et des tutoriels pas‑à‑pas dès l’onboarding.

  2. Cas d’usage limités : hormis la spéculation, peu d’exemples concrets (paiements du quotidien, programmes de fidélité, traçabilité industrielle) atteignent le grand public. Plus de six Français sur dix déclarent « ne pas voir l’intérêt ». Mettre en avant les success stories (billetterie NFT, micro‑paiements, finance inclusive) lèverait ce frein.

Incertitude réglementaire : 57 % redoutent un durcissement fiscal et près de la moitié ignorent encore les obligations déclaratives. Les annonces contradictoires sur la taxation des plus‑values entretiennent la méfiance. Un guide fiscal et MiCA grand public, validé par l’AMF, réduirait ce frein.

Financement : la souveraineté à l’épreuve des chiffres

Répartition des capitaux levés en 2024

 

Voici la provenance des capitaux :

  • 13 % capitaux domestiques
  • 19 % autres pays européens
  • 36 % États‑Unis
  • 32 % reste du monde (Moyen‑Orient, Asie, Amérique Latine)

Rappelons que le financement est un enjeu central pour les entreprises. 65 % des entreprises Web3 interrogées ont déjà réalisé une levée de fonds, un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes (52 % en 2024, 33 % en 2023). Cela témoigne d’un intérêt croissant des investisseurs et d’une amélioration des conditions.

À l’échelle mondiale, le secteur Web3 a enregistré une croissance de 20 % des levées de fonds en 2024, atteignant 9,9 milliards de dollars (contre 8,2 milliards en 2023). En Europe, la situation diverge avec une diminution de 5 % des levées de fonds, passant de 2,2 milliards de dollars en 2023 à 2,1 milliards en 2024. Les États-Unis maintiennent leur position dominante (47 % des financements mondiaux), tandis que l’Europe et l’Asie représentent chacun 21 %. Les startups européennes représentent 21% des levées de fonds Web3 mondiales en 2024, contre 27% l’année précédente.

L’Europe fait face au défi d’attirer davantage d’investissements et de revoir ses modèles de financement. Par exemple, Bpifrance joue un rôle crucial pour les startups françaises en phase précoce (28 % des fonds levés). Il est donc essentiel pour les investisseurs français de continuer à soutenir le secteur pour préserver la souveraineté technologique européenne. Sans cela, l’Europe risque une fuite des talents.

Pourquoi les fonds US dominent‑ils ?

 

La domination américaine s’explique par :

  1. La taille de marché et les tickets plus élevés : Les États‑Unis disposent d’un marché intérieur de 330 millions d’habitants, d’un écosystème d’investisseurs institutionnels (fonds de pension, family offices) et d’une culture VC capable de signer des tickets de 10 à 100 M de dollars dès la série A. Cette profondeur financière permet aux startups Web3 de viser directement une échelle mondiale et de supporter des cycles R&D longs.

  2. La vision long terme sur les infrastructures : Les fonds américains raisonnent sur des horizons de 7  à  10 ans — plutôt que les applications de courte durée de vie. Résultat : un flux de capitaux soutenu même pendant les marchés baissiers, garantissant la pérennité des projets structurants.

  3. La tolérance au risque sous un cadre SEC/FinCEN prévisible : Le régime américain, bien que strict, est stable depuis 2017. Cette prévisibilité juridique permet aux investisseurs de modéliser le risque, de structurer les tours avec des clauses standardisées et d’injecter massivement du capital sans crainte de revirements législatifs soudains.

Pistes de renforcement

  • Lancer un fonds public‑privé de 1 Md  d’euros dès le seed, ou phase d’amorçage (première levée de fonds pour une start-up).

  • Ré‑allouer l’épargne réglementée (PEA‑PME) vers les equity tokens.

Créer une plateforme européenne de matching investisseurs‑projets Web3.

Europe : dynamique et classement compétitif

Les pays au cadre clair ont attiré les premiers utilisateurs. La France doit accélérer les agréments MiCA et aligner les banques sur la Directive sur les Services de Paiement 3 (DSP3). Cette dernière vise à moderniser, renforcer et harmoniser le cadre réglementaire existant, tout en répondant aux nouveaux défis du secteur financier européen.

Focus MiCA : calendrier & enjeux

  • T2 2025 : entrée en vigueur des règles MiCA sur les stablecoins (cadre d’émission, exigences de réserve à 1:1, plafond de 200 M d’euros de transactions quotidiennes, reporting trimestriel et supervision par l’Autorité européenne des marchés financiers ou ESMA)

  • T4 2025 : entrée en vigueur des règles MiCA pour les CASP (Crypto‑Asset Service Providers), c’est-à-dire les plateformes de transaction de crypto-actifs : licence européenne unique, exigences de fonds propres, obligations de gouvernance et de gestion des risques, transparence des frais, protection des avoirs clients, passeport transfrontalier, reporting régulier à l’AMF et à l’ESMA

  • Risque : sur‑transposition française (ajout de contraintes nationales supplémentaires au‑delà de MiCA : fonds propres plus élevés, reporting plus fréquent, KYC renforcé), risquant de décourager les acteurs et de pousser les projets vers d’autres juridictions européennes

Opportunité : guichet unique pour enregistrement & fiscalité des particuliers

Cas d’usage : de la promesse à la preuve

Des usages existent déjà.


 Tokenisation d’actifs réels (RWA)

  • 28 % des PME envisagent la tokenisation d’ici  2026.

  • Secteurs pilotes : immobilier tertiaire, vins & spiritueux, équipements industriels.

  • Fonctionnement : la tokenisation équivaut à la conversion d’un actif tangible en jetons inscrits sur une blockchain publique ou permissionnée, ouvrant la propriété fractionnée et des échanges 24/7.

  • Bénéfices : –30 % de coûts de transaction (plus besoin de passer par un notaire, ou des intermédiaires) et +15 % de rapidité de règlement.

  • Cas concret : la coopérative Bordeaux Terroirs a levé 2 M d’euros en tokenisant 50 barriques de primeurs 2024, attirant 1 300 investisseurs particuliers.

 NFT & luxe

  • Marché potentiel : 4 Mds d’euros d’ici 2028.

  • Cas d’usage : certificats d’authenticité immuables, programmes de fidélité « phygital », redevances perpétuelles pour la maison lors des reventes.

  • Success story : Maison Roche a émis 1 000 NFT‑certificats (0,2 ETH chacun) en 72h, générant 200  000  euros et collectant les données de 900 clients premium.

  • Impact observé : réduction de 25 % des contrefaçons signalées et création d’un marché secondaire capturant 5 % de royalties pour la marque.

 Énergie & traçabilité carbone

  • Green Ledger : 25 000 comptes énergétiques tokenisés, –40 % de coûts administratifs.

  • Mécanisme : chaque kWh produit reçoit un jeton d’origine (GO) horodaté ; particuliers et collectivités échangent ces GO pour prouver leur consommation verte.

  • Bénéfices : audit en temps réel, suppression des écarts de mesure (–18 %), accès à un marché de pair à pair de certificats carbone.

  • Extension 2025 : intégration de contrats intelligents pour ajuster automatiquement la facturation selon l’intensité carbone horaire.

Les entreprises cherchent des solutions packagées, pas un puzzle technique.

Signaux positifs & tendances 2025‑2026

Le rapport conclut sur plusieurs facteurs positifs.

  • La notoriété : 92 % (+8 pts)

La notoriété progresse de 84 % à 92 % en un an : les crypto‑actifs sont désormais connus de quasi‑tous les Français.

Principaux canaux de découverte : télévision (46 %), réseaux sociaux (43 %), presse économique (22 %).

  • L’intention d’achat  : 36 % (+12 pts)

Plus d’un tiers de la population envisage un premier achat dans l’année, avec une hausse notable chez les 25‑34 ans (+15 pts).

Motifs avancés : diversification de l’épargne (57 %), recherche de rendement (41 %), curiosité technologique (29 %).

  • La confiance  : 73 % privilégient les PSAN enregistrés

Les PSAN (Prestataires de Services sur Actifs Numériques) agréés AMF rassurent près de trois Français sur quatre.

61 % des intentionnistes feraient du label PSAN un critère décisif pour choisir une plateforme.

  • Le gaming  : 12 studios « play‑to‑own » actifs

Le segment compte déjà 350 emplois et 42 M d’euros levés en 2024.

Titres phares : « MetaKart » (500 000 joueurs en bêta) et « Kingdom Legacy » (NFTs vendus pour 3 M d’euros).

Depuis le second semestre 2024, l’écosystème Web3 connaît un regain de dynamisme. Il est notamment porté par la remontée des marchés et des développements réglementaires majeurs aux États-Unis, comme l’approbation des ETF Bitcoin et l’abandon de la règle comptable SAB 121 par la SEC. En effet, ces décisions créent un cadre plus favorable et accélèrent l’adoption institutionnelle et publique.

L’optimisme est particulièrement marqué chez les entreprises ayant une présence ou des partenaires aux États-Unis. 

L’Europe se trouve donc à un carrefour : MiCA apporte de la clarté, mais son rythme et son cadre prudent pourraient limiter la compétitivité face à des marchés plus réactifs. De nombreux acteurs plaident pour un équilibre entre régulation et innovation. La capacité des entreprises à s’adapter aux dynamiques internationales sera cruciale pour leur succès à long terme.

Conclusion : construisons ensemble le Web3 européen

Le rapport 2025 de l’ADAN révèle un écosystème français à haut potentiel confronté à trois défis : adoption, réglementation, financement. En clarifiant les règles, fluidifiant l’expérience utilisateur et investissant localement, la France peut doubler son taux de détention et devenir le fer de lance européen de la blockchain.

Le rapport de l’ADAN invite donc à transformer le Web3 en moteur de souveraineté et de compétitivité européennes.

Téléchargez le rapport intégral de l’ADAN pour découvrir toutes les informations, les témoignages d’entrepreneurs et les meilleures pratiques. 

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