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Il n’est pas rare d’entendre parler des “oracles” dans l’écosystème crypto, en particulier depuis l’émergence de la DeFi (finance décentralisée) et des applications afférentes. Mais à quoi un oracle peut-il bien servir dans un paradigme numérique décentralisé comme la blockchain ?
Découvrez leur utilité.
Dans la Grèce antique, l’oracle faisait référence à un intermédiaire humain entre les dieux et le monde temporel. Cet oracle permettait de transmettre les réponses des dieux aux questions des hommes sur l’avenir.
Un oracle blockchain n’est pas si éloigné de cette conception. Il s’agit essentiellement d’une source de données qui fournit à des smart-contracts des informations du monde réel : le cours d’une cryptomonnaie, le temps qu’il fait au-dessus d’une ville, le gagnant de la dernière saison de Koh-Lanta…
Si les smart-contracts sont par définition autonomes, cette autonomie se limite à une logique interne : la blockchain. Ils ne peuvent donc pas accéder à des informations en dehors de ce protocole informatique.
Certifier l’origine verte de l’électricité, le résultat d’un match de l’euro, l’authenticité d’une œuvre d’art implique une source fiable d’information. Ainsi, un oracle blockchain est chargé de fournir des informations vitales et fiables en traduisant des événements du monde réel (données non déterministes) en valeurs numériques qui seront reconnues par les smart-contracts (données déterministes).
Supposons que Marie et Paul fassent un pari sur le vainqueur de l’élection présidentielle américaine. Marie pense que le candidat républicain va gagner, tandis que Paul penche plutôt pour le démocrate. Ils s’accordent sur le montant de la mise, un Ether (ETH), et verrouillent les fonds dans un smart-contrat qui les enverra automatiquement au gagnant.
En pratique, l’oracle blockchain est le smart-contract. Étant interconnectés, les autres smart-contracts pourront donc accéder aux résultats de l’élection.
Toute source de données est sujette à des erreurs, des manipulations ou des piratages. Le meilleur moyen d’optimiser la fiabilité d’une information revient donc à sélectionner les meilleures sources. Cette idée est au cœur du fonctionnement de la plateforme d’oracle de référence : Chainlink.
Imaginez : vous avez besoin d’un oracle pour transmettre les résultats d’un match de foot dans une blockchain. Vous n’allez donc pas vous reposer sur une source de données, mais plusieurs. Les dix sites web les plus fiables de l’actualité sportive seront sélectionnés.
Concrètement, la plateforme Chainlink va solliciter, pour une seule et même requête, plusieurs sources de données. Ces données seront transmises à l’oracle pour aboutir à un résultat au plus proche du réel. Cela vaut pour un match de foot, mais également des produits dérivés, de l’assurance contre les retards d’avion, ou encore la gestion des chaînes d’approvisionnement.
Il existe deux moyens principaux : soit de manière entièrement informatisée, soit par le biais d’une personne humaine.
Les oracles sont des intermédiaires décentralisés nécessaires à l’utilisation des smart-contracts. Leur existence est essentielle pour s’assurer de la fiabilité de l’information échangée. Ils sont intéressants en ce que leur objectif principal consiste à “dire la vérité”.
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