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En un an, les investissements dans des projets de finance décentralisée sont passés de 500 millions de dollars à plus de 6 milliards. Et la vitesse à laquelle ces projets captent des fonds accélère constamment. Ces projets ont pu véritablement décoller depuis l’avènement d’un mécanisme créé par le projet Synthetix (SNX), et que beaucoup ont copié par la suite : la distribution de tokens de gouvernance. Nous décryptons dans cet article ce qui se cache derrière ce terme un peu barbare.
Le principe fondamental des projets de finance décentralisée est qu’ils sont… décentralisés. Pour pouvoir prétendre à cette qualification, il est donc nécessaire que le pouvoir de décision sur le devenir de la plateforme ne soit pas entre les mains des créateurs du projet, mais entre celles d’une communauté d’investisseurs. De la même façon que des actions permettent de décider du devenir d’une entreprise par le biais de votes, les tokens de gouvernance appliquent ce principe aux projets de finance décentralisée.
Le premier des tokens de gouvernance DeFi est MKR, du projet MakerDAO. Pionnier de la finance décentralisée, MKR permet notamment à ses détenteurs de voter sur les paramétrages de la plateforme comme la stability fee, c’est-à-dire le taux d’intérêt des crédits proposés par la plateforme. Là où dans une monnaie étatique classique, ce sont les gouverneurs d’une banque centrale qui effectuent ce choix, chez MakerDAO c’est un vote à la majorité simple qui permet de faire évoluer le taux d’intérêt, et par conséquent le cours du stablecoin DAI qui en dérive.
Mais MakerDAO est allé plus loin puisque le token MKR ne permet pas uniquement de voter, mais il rémunère également ses détenteurs : les fonds que la plateforme gagne par le biais des crédits qu’elle offre servent à rémunérer les détenteurs de MKR de façon indirecte.
De façon analogue aux dividendes distribués aux propriétaires d’actions d’une entreprise, ce mécanisme assure un achat constant du token MKR et encourage l’augmentation de sa valorisation.
En 2020, deux projets ont fait rapidement décoller la valorisation des projets de finance décentralisée : Compound et Balancer. Ce qui est intéressant, c’est que ces deux projets proposent des fonctionnalités qui existaient déjà par ailleurs. Compound est une plateforme de crédit, où l’on peut prêter et emprunter des fonds de façon décentralisée, et qui existait déjà avant le lancement de la version 2. Et Balancer réplique le modèle de plateformes comme Uniswap (cours Uniswap) ou Kyberswap, qui permettent d’échanger simplement un actif contre un autre avec un système de pools de liquidité.
Mais là où Compound v1 ou Uniswap permettaient de gagner quelques pourcents sur les fonds déposés sur ces plateformes, Compound v2 et Balancer ont inventé un moyen d’augmenter drastiquement les retours sur investissement de leurs utilisateurs : la distribution de tokens de gouvernance.
Ces tokens, respectivement appelés COMP et BAL, sont simplement distribués gratuitement aux fournisseurs de liquidités sur leurs plateformes.
Et cela change tout. Les utilisateurs de ces plateformes continuent à générer un revenu de quelques pourcents via les frais d’opérations de ses plateformes, mais les tokens de gouvernance distribués en plus ont un cours sur le marché, et leur valeur s’ajoute à ce que les utilisateurs gagnaient précédemment. Et cette valeur est la plupart du temps bien supérieure aux gains initiaux.
Certains ont ainsi pu atteindre des taux de rendement annuels de plus de 100%.
Bien entendu, d’autres plateformes se sont engoufrées dans la brèche, et ont reproduit ce schéma. Attirer des fonds d’investisseurs en masse et augmenter la valorisation de son projet en distribuant des tokens qui ne vous coûtent rien, beaucoup ont rapidement compris l’intérêt d’un tel procédé.
Formidable ? Pas réellement, car cela ne va pas sans créer un certain nombre de problèmes. Tout d’abord, l’utilisation de ces nouveaux services DeFi reste relativement complexe. Des erreurs de manipulation peuvent entraîner une perte des fonds, sans retour en arrière possible. Nos équipes peuvent vous aider à mettre en place de manière simple et sécurisée ces nouveaux services.
On peut également douter de la pérennité d’un modèle avec une distribution continue de tokens qui crée une inflation relativement importante. A long terme, la valorisation de ces tokens pourrait diminuer relativement fortement.
Là où MakerDAO et certains autres projets redistribuent aux propriétaires des tokens tout ou partie des bénéfices de la plateforme, aucune forme de promesse de ce genre ici.
Il faut également considérer leur véritable utilité. Ces tokens de gouvernance sont censés laisser les utilisateurs et investisseurs de la plateforme décider de son devenir. Mais dans la plupart des cas, les gestionnaires du projet ont distribué dès le début une quantité importante de ces jetons à des investisseurs de la première heure, ainsi qu’à leur propre équipe, et ont bien souvent une majorité absolue pour décider du devenir du projet. Quelques exceptions comme le token $YFI qui connaît un succès extraordinaire viennent contredire cet état de fait, avec une distribution réellement juste sans réserve pour les gestionnaires.
Enfin, on peut comparer les tokens de gouvernance à des actions boursières : elles permettent de voter sur le devenir d’une entreprise, et de recevoir éventuellement des dividendes sur ses bénéfices. Et c’est là également que les ennuis peuvent survenir : le régulateur américain surveille d’ores et déjà étroitement l’écosystème crypto, et pourrait requalifier ces jetons comme actifs financiers, ce qui aurait des conséquences néfastes pour l’ensemble de ces projets.
On a donc affaire à des tokens de gouvernance distribués gratuitement par des plateformes et qui représentent la grande majorité des gains des utilisateurs de celles-ci. Les cours de ces tokens, alimentés essentiellement par la spéculation, n’ont plus vraiment de lien avec les plateformes ou services qu’ils sont censés représenter. Nous incitons donc à la prudence l’ensemble des acteurs qui utilisent ces services, et à bien s’intéresser au système de valorisation de ces actifs avant d’y investir des fonds conséquents.
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