Ces dernières années, les crypto-actifs ont gagné en popularité et ne cessent de se démocratiser. Une étude du cabinet Boston Consulting Group (BCG) prévoit que d’ici 2030, un milliard d’individus utiliseront ces devises numériques. Selon les experts du cabinet d’études, le potentiel et le contexte de la crypto est similaire à celui d’Internet dans les années 1990 : un outil accueilli à l’époque avec méfiance par le grand public mais qui a, par la suite, déjoué tous les pronostics.
En effet, malgré le récent ralentissement du marché de la crypto, BCG soutient que la crypto-économie n’est pas prête de disparaître en notant notamment que « l’écosystème crypto a considérablement gagné en maturité, avec environ 10 000 applications aujourd’hui, contre 800 en 2017 ». Le recours aux crypto-actifs augmente ainsi tant chez les particuliers que pour les institutions et professionnels.
Toutefois, selon les résultats de l’enquête, seulement 0,3 % de la richesse individuelle est détenue en crypto-actifs, contre 25 % de la richesse investie en actions. L’investissement en crypto reste donc faible par rapport aux actifs d’investissement traditionnels tels que les actions, les technologies de paiement et l’allocation d’actions privées par les institutions. Les sociétés de capital-risque et de fonds spéculatifs restent les plus enclines à investir dans les crypto-actifs et le BCG prévoit que les crypto-monnaies pourraient également séduire les fonds de pension à l’avenir et les pousser à se joindre à cette grande aventure en investissant dans des entreprises sectorielles de crypto-monnaies ou en pariant sur des fonds négociés qui suivent les crypto-actifs.
De nouvelles opportunités commerciales
Malgré les variations récentes des marchés crypto, l’étude se montre optimiste et souligne que la volatilité constatée n’aura que peu d’incidence sur l’adoption de ces assets. Le paysage des échanges de crypto-actifs évolue rapidement dans le monde entier, dans un contexte de demande croissante des particuliers et des institutions. Le cabinet précise ainsi que « les Bourses ont l’occasion d’élargir leur offre de produits et de rechercher de nouveaux territoires où opérer. L’évolution du Web3 donne un élan supplémentaire, car elle apporte des perturbations et la possibilité d’utiliser les technologies de registres distribués dans un plus grand nombre d’applications ».
L’étude note également un intérêt tout particulier pour la finance décentralisée dans les pays émergents. Au niveau étatique, mais aussi à l’échelle individuelle : les crypto-actifs offrent aux personnes un moyen simple de transférer des fonds sans faire appel à des intermédiaires aux frais souvent exorbitants. « Les crypto-monnaies offrent des possibilités uniques de fournir des services financiers traditionnels », continue l’étude de BCG.
Au moment où la régulation du marché des cryptos est en pleine mutation, cette étude de BCG propose surtout de jeter une lumière nouvelle sur un secteur prometteur. « Les leaders du marché boursier doivent faire preuve de souplesse et de pragmatisme quant à la façon dont ils veulent jouer et où ils veulent jouer. Cependant, s’ils choisissent bien et exécutent efficacement, il existe un potentiel pour générer des revenus et construire un avantage concurrentiel dans une classe d’actifs », conclut l’étude. Le potentiel de développement n’en serait finalement qu’à ses prémices, et le meilleur reste à venir.
