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Le Bitcoin à la croisée des chemins : La fin des cycles prévisibles

Manuel Valente

20 mars 2025

5 minutes de lecture

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Créé dans le sillage de la crise financière de 2008, le Bitcoin s’est depuis toujours présenté comme une alternative au système monétaire traditionnel. Son mécanisme de halving, réduisant tous les quatre ans la récompense des mineurs (de 50 BTC par bloc en 2009 à 3,125 BTC en 2025), a engendré des cycles d’une régularité presque mécanique, captivant analystes et investisseurs. Mais en mars 2025, avec un cours de 85 000 $, ces schémas prévisibles pourraient s’effriter sous l’influence de nouvelles dynamiques.

Un historique cyclique remarquable

Les données historiques illustrent cette régularité passée. En 2013, le Bitcoin bondit de 5 500 %, passant de 13 $ à 730 $, avant une correction de 58 % en 2014. En 2017, une hausse de 2 000 % le propulse à 19 700 $, suivie d’un plongeon de 73 % en 2018. Plus récemment, en 2021, il grimpe de 300 % à 69 000 $, puis chute de 65 % en 2022. Ces vagues sont liées au halving, qui réduit l’offre nouvelle face à une demande croissante, dopant les prix.

 

Le modèle stock-to-flow (S2F) de Plan B – un analyste anonyme de la communauté crypto, connu principalement pour avoir développé ce modèle appliqué au Bitcoin – a formalisé cette logique, qui si elle était à nouveau respectée, propulserait le Bitcoin vers des sommets à 150 000 $ ou 300 000 $ en 2025. Pourtant, à 85 000 $ en mars 2025, le Bitcoin est loin de ces projections. La mécanique interne du protocole perd-elle son pouvoir face à des forces externes ?

Un nouveau paradigme ?

L’institutionnalisation du marché

L’approbation des ETF Bitcoin spot en janvier 2024 a transformé le paysage. Avec 1,5 million de BTC (7,5 % de l’offre totale) détenus par des géants comme BlackRock et Fidelity, les institutions dominent désormais le marché. Leurs stratégies, influencées par les taux d’intérêt (4,5 % en 2025), l’inflation (3,8 %) et les tensions géopolitiques, éclipsent le calendrier des halvings

La corrélation entre Bitcoin et le Nasdaq atteint 0,8 (contre 0,6 en 2020-2022), tandis que celle avec l’or tombe à 0,2, signe d’un alignement sur les actifs technologiques plutôt que sur les valeurs refuges.

L’effet de rareté s’atténue

Historiquement, la réduction de l’offre via le halving était un catalyseur majeur. Mais en 2012, le flux annuel de BTC (1,8 million) représentait 25 % du stock existant (7,2 millions). En 2025, avec un stock de 19,6 millions et un flux de 164 000 BTC (0,84 % du stock), cet impact devient marginal. 

Les volumes échangés sur les ETF (parfois 10 milliards $ par jour) et les réserves d’entreprises comme MicroStrategy (500 000 BTC) surpassent largement cette émission annuelle et l’effet induit des ventes réalisées par les mineurs.

L’effet de rareté, pilier des cycles passés, s’érode face à ces flux massifs, rendant les hausses moins automatiques.

Pas d’alt season » à l’horizon

La dominance du Bitcoin, à 61 % en mars 2025 (un record depuis 2021), reflète sa suprématie. Avec une capitalisation de 1 220 milliards $ (sur un marché crypto total de 2 000 milliards $), le BTC draine les liquidités, laissant les altcoins en difficulté.

Historiquement, les “alt seasons” sont à l’origine des bull runs ou marchés haussiers durables. La dominance flagrante de Bitcoin est donc un indicateur négatif; les ETF et les achats corporatifs (MicroStrategy, Tesla) concentrent les capitaux sur le BTC, privant les altcoins de carburant spéculatif.

 

Les institutionnels mal informés ?

Une hypothèse possible : les institutionnels parient massivement sur Bitcoin par manque de compréhension du marché crypto naissant. Habitués aux actifs traditionnels, ils privilégient le BTC comme “point d’entrée sûr”, négligeant le potentiel des altcoins, même ceux qui ont fait les preuves de leur intérêt comme Ethereum.

 

L’absence de narratif porteur

Les cycles haussiers passés ont été portés par des récits forts : les ICO en 2017, la DeFi en 2020, les NFT en 2021. En 2025, aucun narratif fédérateur n’émerge. La tokenisation des actifs réels (RWA pour Real World Assets) et l’IA décentralisée peinent à captiver les foules.

Sans cette étincelle spéculative, souvent amplifiée par les altcoins, le marché manque d’un moteur pour un bull run classique. Le Bitcoin, malgré sa dominance, ne peut à lui seul recréer l’euphorie collective des cycles précédents, car souvent considéré comme déjà trop cher.

 

Le spectre de la récession

Avec une probabilité de récession estimée à 40 % (Bloomberg, mars 2025), le Bitcoin, actif risqué, pourrait souffrir. Il faut rappeler que le marché des crypto-actifs n’a jamais connu de véritable période de récession. 

Lors d’une mini-crise obligataire en février 2025, BTC a chuté de 12 % en une semaine, tandis que l’or, à 2 800$ l’once (+40 % depuis 2023), gagnait 5 %. Son narratif d’ »or digital » vacille.

Soutiens et critiques des cycles

Pour la persistance des cycles

Les adeptes du S2F estiment que le halving de 2024 n’a pas encore pleinement déployé ses effets. Les sommets surviennent souvent 12 à 18 mois plus tard (novembre 2021, décembre 2017). Un pic à plus de 150 000 $ d’ici fin 2025 reste donc envisageable.


Contre leur pertinence

Mais l’effet de rareté s’amenuise (0,84 % du stock annuel), et l’absence de narratif porteur freine l’élan. Les institutionnels, focalisés sur le BTC, ne suivent pas le calendrier des halvings mais les signaux macroéconomiques. L’économiste mondialement connu Nouriel Roubini le résume : « Le Bitcoin est trop intégré aux flux financiers globaux pour rester autonome. »

Un avenir incertain

La fin 2025 sera décisive. Un rallye validerait une dernière fois les cycles, mais sans « alt season » ni narratif, il dépendra des institutionnels. Si leur méconnaissance persiste, le Bitcoin restera roi, mais au prix d’une volatilité alignée sur les marchés traditionnels. Conçu pour défier le système, il risque de s’y fondre, marquant la fin d’une ère d’innocence où les cycles dictaient son destin.

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Manuel Valente

ISS Chief Officer

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