Investir dans
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4 avril 2023
Ceci est le troisième article d’une série sur les stablecoins par Coinhouse.
Le mode de fonctionnement de chaque stablecoin présent sur le marché peut être différent. Pourtant, il est possible de les classifier, avec le critère le plus discriminant étant en général la composition des réserves qui donnent sa valeur au stablecoin. En effet, le but même d’un stablecoin est d’avoir une valeur stable, en général par rapport au dollar. La façon la plus simple d’y arriver est donc de proposer des réserves en un pour un correspondant aux jetons en circulation.
Le type de stablecoin le plus commun sur le marché est donc basé sur ce principe. Une entreprise place un milliard de dollars sur un compte en banque, et est donc capable d’émettre un milliard de jetons qui auront une valeur identique, et il faut considérer que ces jetons sont un produit financier dérivé du dollar qui leur sert de réserve. On pourrait s’arrêter là, mais il y a quelques nuances à considérer.
Tout d’abord, il est nécessaire d’assurer la convertibilité, c’est-à-dire la possibilité d’échanger des jetons d’un stablecoin contre la monnaie représentant le sous-jacent relativement facilement. C’est cette convertibilité qui assure véritablement la valeur du jeton.
Et ce n’est pas forcément le cas à l’heure actuelle. Par exemple, le stablecoin basé sur des réserves le plus connu, Tether (USDT), n’autorise que des conversions entre USDT et dollar qu’à partir de 100 000$, et avec une commission relativement importante. Ce n’est clairement pas une opération que l’opérateur souhaite mettre en avant.
Certains exchanges permettent d’effectuer ce genre de conversion pour de petits montants, notamment Coinhouse, mais cela réclame que l’exchange possède lui-même une réserve en dollars dédiée à ce genre d’opérations.
Le deuxième problème auquel font face les gestionnaires de projets de stablecoins basés sur des réserves en devises est un problème de confiance: si les réserves ne correspondent pas aux jetons en circulation, ou tout simplement que les investisseurs pensent que les réserves pourraient ne pas correspondre, la confiance dans le stablecoin s’écroule, et tout le monde s’en débarrasse. Si effectivement les réserves sont alors insuffisantes, un problème de liquidité peut surgir et causer l’effondrement de tout le projet.
Il est donc essentiel pour les gestionnaires de ces projets de produire des audits réguliers de leurs réserves par des firmes à la réputation éprouvée. Par exemple, l’entreprise Circle, émettrice de l’USDC produit des audits réguliers de ses réserves par la firme Grant Thornton, un acteur mondialement reconnu dans ce domaine. En ce qui concerne le leader des stablecoins, USDT, la transparence n’est pas aussi bonne : le gestionnaire a certes produit des audits plus ou moins réguliers, mais uniquement par des firmes peu réputées et souvent situées dans des paradis fiscaux. Ce comportement a fréquemment éveillé les soupçons des investisseurs concernant les réserves de Tether. Nous y reviendrons en détail dans l’article consacré à cet actif.
Le dernier problème concernant les réserves en dollar des gestionnaires de stablecoins est un problème de riche : il est frustrant de conserver des quantités importantes en dollars dans des comptes en banque, alors qu’il est facile de faire travailler cet argent pour en tirer un revenu. Certaines entreprises dans ce domaine ont donc pris l’habitude d’investir une partie ou la totalité de leurs réserves en dollars dans des produits financiers. Bien entendu, ce sont des produits avec un risque faible voire inexistant, en particulier des obligations d’état.
Mais outre le fait que le risque en finance n’est jamais nul, se pose également le problème de la liquidité de ces produits financiers. Si un gestionnaire de stablecoins subissait un bank run, et que tous les porteurs de cet actif souhaitaient récupérer des dollars sur une courte période, serait-il capable de sortir l’intégralité de ses fonds des produits financiers qu’il utilise à brève échéance ? Là encore, les audits réalisés par des entreprises reconnues sont essentiels, et doivent permettre aux investisseurs de déterminer quel degré de confiance ils peuvent apporter à l’utilisation d’un stablecoin donné.
Les stablecoins basés sur des réserves en dollars ou autre monnaie fiduciaire représentent aujourd’hui plus de 90% des stablecoins en volume. Leur utilisation est devenue indispensable au fonctionnement de l’ensemble du marché des crypto-actifs. La bonne santé financière des entreprises qui les gèrent est donc primordiale, en particulier en ce qui concerne la gestion de leurs réserves. Les investisseurs qui utilisent ces produits doivent le faire en toute connaissance de cause, en prenant la mesure des forces mais aussi des faiblesses de ces actifs: simples d’utilisation et avec une mécanique compréhensible, mais nécessitant de faire confiance à la plateforme et à ses auditeurs.
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