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2 mai 2023
Cet article fait partie de notre série sur les stablecoins que pouvez retrouver .
Les banques centrales sont les organismes étatiques ou super-étatiques comme la Banque Centrale Européenne responsables de la gestion des monnaies traditionnelles comme l’euro ou le dollar. Il n’est donc pas étonnant qu’elles s’intéressent au sujet des stablecoins, qui est extrêmement proche de leur sujet de prédilection.
Les banques centrales ont commencé à se préoccuper de ce sujet à partir de l’annonce de Facebook en 2019 sur le projet LIBRA, un stablecoin basé sur un panier de devises dont l’annonce a secoué l’ensemble du monde financier. Même si LIBRA n’a finalement jamais vu le jour, les banques centrales ont continué à s’intéresser à ce sujet et en mai 2023, plus de cent projets de stablecoins de banques centrales sont en développement.
On les désigne fréquemment sous les noms de Central Bank Digital Currency (CBDC) ou Monnaie Numérique de Banque Centrale (MNBC). L’idée est que ces organismes aient la capacité d’émettre des jetons numériques sur une blockchain, privée ou publique, dont la valeur reste fixe par rapport à la monnaie traditionnelle qu’elles gèrent habituellement.
L’avantage fondamental est que contrairement aux stablecoins privés, une banque centrale n’a pas besoin de créer des réserves ni des systèmes plus ou moins complexes pour garantir la valeur de l’actif qu’elle émet : par définition, si une banque centrale émet un jeton et qu’elle dit qu’il vaut un euro, alors il vaut un euro. La sécurité et la valeur de l’actif sont donc intrinsèquement garanties.
Malgré tout, il n’est pas prévu que nous puissions tous avoir des euros numériques dans notre portefeuille avant une période qui pourrait s’avérer relativement longue. La BCE travaille bien sur un projet d’euro numérique, en théorie pour 2026, mais celui-ci devrait être dans un premier temps limité uniquement aux échanges entre banques. Même avec cette limitation, cette nouvelle monnaie pourrait présenter un intérêt certain, par exemple en autorisant des virements bancaires à travers le monde en quelques secondes au lieu de quelques jours.
On peut considérer qu’à l’heure actuelle, la monnaie de banque centrale la plus évoluée est le e-yuan chinois. Il est désormais possible pour les citoyens chinois de payer en e-yuan dans de nombreux magasins, en ligne comme physiques, et des entreprises versent directement les salaires de leurs employés dans cette monnaie. Le gouvernement pousse très fortement son adoption dans toute la société. Ces développements doivent être regardés comme le futur de cette nouvelle offre.
Un certain nombre de commentateurs ont levé des alarmes sur ces nouveaux outils, notamment à cause du fait que les MNBC offriront aux états la possibilité de tracer beaucoup plus finement des transactions financières au quotidien de leurs citoyens, voire de les contrôler. Ce sera le rôle des pouvoirs publics de limiter les abus éventuels.
Comme elles sont basées sur des smart contracts, les MNBC peuvent également être programmables. Cela implique que l’émetteur pourrait par exemple placer des plafonds de paiement ou encore fixer des dates de péremption à cette monnaie numérique pour pousser les ménages à consommer plutôt qu’à épargner. Si ce genre de mesure peut contribuer à une gestion plus fine de la politique monétaire, elle pose également des questions sur l’autonomie et la souveraineté des ménages sur la gestion de leur argent.
A l’heure actuelle, la BCE insiste sur le fait que l’euro numérique à venir ne sera jamais une monnaie programmable dans la mesure où cela équivaudrait à émettre des bons alors que le rôle de la BCE est d’émettre de la monnaie.
Les relations entre le monde des crypto-actifs, celui de la finance, et celui des monnaies étatiques ont souvent été problématiques, voire inexistantes. Aujourd’hui, ces trois univers commencent doucement à converger, et les MNBC en sont un des exemples les plus frappants. On peut déjà affirmer que ces actifs vont arriver dans notre quotidien, ne serait-ce qu’à travers le système bancaire classique. Mais il est trop tôt pour dire s’ils étoufferont complètement l’offre des stablecoins privés actuellement disponibles sur le marché ou si ces derniers continueront à être utilisés, notamment dans l’écosystème crypto.
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