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Crypto Polkadot (DOT) : historique, fonctionnement, staking…

Polkadot est un projet qui se concentre sur les problématiques d’interopérabilité entre les blockchains. Découvrez l’historique et le fonctionnement de cette crypto, le token DOT, le staking, les meilleures options de wallet et les opportunités d’investissement.

Polkadot (DOT)

1. L’interopérabilité entre blockchains de Polkadot, une évolution indispensable

L’une des problématiques fondamentales des réseaux blockchain comme Bitcoin ou Ethereum est le manque de communication. Un smart contract sur la blockchain Ethereum ne peut pas vérifier qu’une transaction a eu lieu sur la blockchain Litecoin, de même qu’un service Tezos est incapable de détecter une transaction Stellar.

Ces blockchains ne sont pas interopérables, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas compatibles et qu’elles ne peuvent donc pas collaborer entre elles. 


Pourtant, il est d’ores et déjà prouvé que cette communication est utile, sinon indispensable au trading.

Si les protocoles de la finance décentralisée sont un succès, c’est évidemment parce qu’ils permettent l’échange de crypto monnaies directement entre utilisateurs sur une plateforme (sans intermédiaire), mais c’est aussi en grande partie parce qu’ils sont composables et interopérables.

Et ils le sont parce qu’ils fonctionnent tous sur la même blockchain, principalement Ethereum. Problème, le nombre grandissant des utilisateurs sur Ethereum a rendu la plateforme un peu plus lente et plus coûteuse, deux inconvénients que la mise en place en cours d’Ethereum 2.0 espère gommer.

De plus, si Ethereum permet de créer sa propre monnaie virtuelle, elle ne permet pas l’interopérabilité entre les blockchains des différentes cryptomonnaies.

La possibilité de détecter un paiement sur la blockchain Bitcoin pourrait par exemple ouvrir à chaque trader de la finance décentralisée l’intégralité de la valorisation de Bitcoin, la plus importante du marché.

Il y a déjà des intermédiaires qui proposent des produits pour faire ce pont, par exemple wBTC et tBTC qui sont des représentations de bitcoin sur la blockchain Ethereum, mais ce serait bien entendu plus intéressant de pouvoir le faire directement, et sans aucun intermédiaire.

C’est donc à cette problématique que tente de répondre Polkadot.

2. Comment fonctionne Polkadot ?

Polkadot se compose d’un réseau central, appelé « relay chain », qui fonctionne comme une blockchain classique, avec des nœuds, des mineurs et toute l’infrastructure nécessaire à son fonctionnement.

Autour de ce réseau et blockchain principale de Polkadot se greffent des réseaux secondaires vers des blockchains externes comme Bitcoin. Ces réseaux secondaires sont appelés « parachains ».

Le rôle de la relay chain est d’assurer la sécurité des parachains et de relayer les messages entre elles. Les messages peuvent être constitués de n’importe quel type de données, et servent principalement à détecter une transaction puis à relayer cette information vers les autres parachains.

Chaque parachain a une architecture unique en fonction de la blockchain sur laquelle elle est connectée et possède bien entendu son propre token (jeton en français).

De cette façon, il devient possible pour des projets qui ont à la base une architecture totalement incompatible de communiquer par le biais d’une interface commune. On peut résumer ce processus de cette façon : parachain 1 –> relay chain –> parachain 2

Les flèches représentent ici les ponts (bridges en anglais) qui permettent la communication entre la relay chain et les différentes parachains.

Pour résumer, Polkadot est un protocole qui permet le regroupement de blockchains indépendantes afin d’effectuer des transactions entre chaînes habituellement non compatibles, le tout sans besoin d’intermédiaire (broker, plateforme d’exchange…), mais avec une sécurité assurée par la relay chain sur l’ensemble des différentes branches.

À noter que Polkadot a également prévu l’existence d’autres blockchains parallèles appelées « parathreads ». Se greffant également à la relay chain de Polkadot, les blockchains parathreads se différencient principalement des parachains par le fait qu’elles peuvent accueillir plusieurs projets en même temps.

Moins chères, elles offrent une bonne alternative aux utilisateurs de Polkadot qui n’ont pas besoin de l’emplacement dédié et exclusif offert par chaque parachain.

Tout ce que nous avons décrit ici en ce qui concerne le relay chain, les parachains et les parathreads concerne les utilisateurs qui veulent faire des échanges. Mais il y a un autre type d’intervenant sur la plateforme Polkadot, à savoir les investisseurs.

3. Les systèmes d’enchères pour les nouveaux entrants de Polkadot ?

Chaque parachain ajoutée à Polkadot consomme un certain nombre de ressources. Pour obtenir un emplacement sur une parachain, un projet devra soit obtenir une parachain gratuitement car elle est considérée comme nécessaire au réseau, typiquement Bitcoin ou Ethereum, soit participer à un système d’enchères.

Mais la plupart des projets peuvent uniquement louer les parachains pour une certaine période prédéfinie. Le projet fournissant l’enchère la plus haute en DOT, l’actif natif de Polkadot, occupe l’emplacement prévu. Les DOTs de l’enchère sont alors verrouillés pendant la période de location, allant de six mois à deux ans.

En échange, une valeur équivalente dans le token natif de la parachain est générée. Ainsi, la liquidité de la parachain et la valorisation de ses tokens sont sécurisés.

L’un des avantages de ce système est qu’il permet même à des blockchains privées de créer leur propre parachain. Or, on le sait, le désavantage le plus important des blockchains privées est l’absence d’immuabilité, c’est-à-dire la garantie qu’on ne peut pas modifier des transactions passées.

En se connectant via une parachain à Polkadot, elles peuvent acquérir cette immuabilité car elles dépendent désormais du système de minage Polkadot.

En ce qui concerne les parathreads, leur utilisation n’est pas soumise à un système de location, mais d’achat, qui doit se faire via un paiement réalisé à chaque utilisation.

Ce système de « pay-per-use », à la fois plus flexible et moins coûteux, peut convenir aux plus petits projets comme aux projets débutants qui souhaitent tester les fonctionnalités de Polkadot avant de demander à occuper une parachain.

Il est également intéressant pour les utilisateurs de parachain en fin de projet, qui souhaitent sortir petit à petit de Polkadot en conservant le plus longtemps possible les avantages offerts par la plateforme.

Polkadot

4. Retour sur l’histoire de Polkadot

Polkadot, une histoire déjà bien chargée

Polkadot est un projet lancé en 2017 par Web3 Foundation, dont le créateur et président n’est autre que Gavin Wood, l’un des cofondateurs d’Ethereum.

Après avoir quitté Ethereum début 2016, Gavin Wood a rédigé le livre blanc de Polkadot qui annonçait la création d’une blockchain multi-chaînes open source basée sur le système de sharding. Par définition, le sharding est la procédure permettant de diviser une blockchain en plusieurs parties indépendantes composées chacune de leurs propres données, appelées shards.

En parallèle du réseau Polkadot, l’équipe de développement a créé Kusama, une blockchain basée sur le même code que Polkadot, avec des fonctionnalités plus expérimentales, qui peuvent être utilisées par les développeurs avant qu’elles soient implémentées sur le réseau principal. Kusama n’est pas considéré comme un réseau de test, mais comme un réseau axé sur la recherche et le développement.

Ayant comme idée générale la décentralisation du Web (le nom de Web3 Foundation vient d’ailleurs du concept de Web 3.0 souhaitant un Internet basé sur les technologies blockchains et les cryptos), Gavin Wood et les deux autres cofondateurs, Robert Habermeier et Peter Czaban, ont lancé le protocole Polkadot en 2017 avec une première ICO.

Cette initial coin offering (ICO – levée de fonds en cryptomonnaies) de 100 millions de DOT (la crypto Polkadot) avait permis au projet de lever 55 millions de dollars sur les 145 de l’ICO, car un bug avait gelé les 90 autres.

Malgré ce gros accroc, Polkadot n’a pas sombré, sans doute grâce aux exceptionnelles perspectives d’innovations offertes par sa technologie. Deux « token sales » (ventes privées de jetons permettant la création de nouveaux tokens) ont eu lieu depuis, une en 2019 et une à l’été 2020.

La première a permis de lever 43 millions de dollars, et la deuxième a surtout été marquée par la redénomination du DOT, la crypto de Polkadot.

Cette procédure de redénomination, avait par exemple servi aux pays de la zone Euro à changer leur monnaie nationale (francs, marks, lires, etc.) en monnaie commune (euros) au début du siècle. Ici, elle a pris la forme d’un changement d’échelle de 1 à 1:100, décidé par référendum, sur Kusama puis Polkadot.

Concrètement, le prix d’achat du DOT coin, qui était aux alentours des 100 dollars, s’est alors rapproché du seuil de 1 dollar.

Comment a évolué le cours du DOT, la crypto de Polkadot ?

Lors de la première ICO de 2017, le coût d’achat d’un DOT avoisinait les 30 dollars per coin (exactement 32 dollars par jeton), alors que lors de sa redénomination du 30 juillet 2020, 10 millions de jetons ont été mis en vente à 0,29 dollar.

S’il n’est donc plus très pertinent de comparer les deux époques, il est en revanche important de noter que la crypto Polkadot est l’une des rares à avoir connu une croissance aussi rapide dans l’histoire des monnaies virtuelles. Deux ans après, à l’été 2022, le cours de la crypto DOT avoisine les 7 dollars. Soit environ 2 300 % de progression pour les investisseurs qui sont entrés sur le marché lors de la redénomination de juillet 2020.

Comme toutes les monnaies virtuelles hors stablecoins (cryptos indexées sur des devises), la crypto DOT est beaucoup plus volatile qu’un actif échangé sur le Forex ou qu’une action en bourse, et elle a donc connu plusieurs cycles haussiers et cycles baissiers successifs depuis l’été 2020. Son token bénéficie en juillet 2022 d’une capitalisation en bourse de près de 8 milliards de dollars, ce qui en fait la 11e monnaie virtuelle en termes de capitalisation boursière.

5. Polkadot : un système de validation des transactions complexe

Polkadot a implémenté un protocole de vérification appelé « nominated proof of stake » (NPoS). Il existe 4 groupes de participants au sein de Polkadot : nominateurs, validateurs, collecteurs et pêcheurs.

Les nominateurs (nominators) sont des détenteurs de DOT qui confient leurs coins aux validateurs pour que leurs jetons soient « stakés », c’est-à-dire conservés de manière intacte. Il est possible de passer de nominator à validator lorsque l’on possède un montant important de crypto Polkadot.

En plus de cette fonction de staking, les validateurs (validators en anglais) valident les transactions sur les parachains et font fonctionner la relay chain Polkadot. Les validators doivent en effet à la fois vérifier la validité des blocs et produire les blocs de la relay chain en se basant sur les déclarations de validité des autres validateurs. Les validateurs qui font correctement leur travail sont récompensés en DOT, et ceux qui commettent des erreurs se voient prélever une partie de leur capital. Les validators sont ainsi souvent considérés comme les participants à Polkadot ayant le rôle le plus important. Ils détiennent en tout cas une fonction centrale, au milieu des nominateurs et des collecteurs.

Les collecteurs (collators) ont un rôle de conservation et de transmission. Ils récupèrent et transfèrent aux validateurs l’historique des transactions des parachains et toutes les informations nécessaires à la création d’un nouveau bloc. Rappelons en effet que tous les blocs d’une blockchain sont chaînés entre eux, le contenu de chaque bloc (les informations inscrites) étant chaîné aux informations des blocs précédents. Les collecteurs sont également chargés de signaler les transactions frauduleuses aux validateurs.

Les pêcheurs (fishermen) ont une fonction unique, celle de vérifier la validité des transactions sur les parachains. Lorsqu’ils décèlent une erreur, ils doivent établir et transmettre un rapport d’invalidité. Les pêcheurs sont également rémunérés en crypto Polkadot (DOT).

Chacun de ces groupes interdépendants se concentre sur un aspect de la vérification des transactions par le biais du processus de staking de DOT : au lieu de faire fonctionner des machines en concurrence les unes des autres comme le Bitcoin, le staking permet de mettre en jeu des fonds pour la vérification des transactions.

6. Conclusion et perspective pour Polkadot

Polkadot présente plusieurs points forts :

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La sécurité de son réseau.

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Les 421 projets qui montrent une adoption croissante.

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Les processus de rémunération et de gestion de son token.

Attention, car le token DOT s’inscrit dans un schéma inflationniste : le nombre de tokens est illimité, et chaque année le nombre de DOT sur le réseau augmente. Le token permet d’accéder à plusieurs fonctionnalités intéressantes : la gouvernance du projet est gérée intégralement par ses détenteurs, et le système de staking permet de les rémunérer, de valider les transactions sur le réseau et d’ajouter de nouvelles parachains.

Polkadot est donc un projet à suivre, qui répond à un besoin fondamental d’interopérabilité entre les blockchains. Il propose une architecture originale, innovante et performante : les parachains sont en théorie capables de délivrer jusqu’à 1500 transactions par seconde, ce qui est nettement supérieur à Bitcoin et Ethereum.

Des réseaux similaires se positionnent également sur ce créneau, comme Cosmos ou Avalanche.

Actuellement, les investisseurs ont placé Polkadot et sa crypto devant l’AVAX d’Avalanche et l’ATOM de Cosmos Hub en termes de capitalisation en bourse.

Polkadot devra donc continuer à prouver la supériorité de ses choix technologiques, et parvenir à remplir toutes ses promesses avant ses concurrents. Il faudra également surveiller la belle évolution de Cardano, qui a fait de l’interopérabilité l’un de ses nouveaux chevaux de bataille lors de ces derniers mois.

La résolution du problème d’interopérabilité entre les blockchains sera une étape majeure pour le développement de l’ensemble de l’écosystème, ce qui annonce de belles perspectives à moyen et long terme pour Polkadot. C’est en tout cas notre avis, que vous pouvez retrouver dans notre article sur les cryptomonnaies prometteuses de 2023.

Un éclairage qui devrait vous intéresser si vous êtes un trader à la recherche de cryptos pour démarrer ou diversifier votre wallet.

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