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Bitcoin, monnaie anonyme du dark web ?

20 novembre 2018

temps de lecture 3 minutes

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On rencontre souvent des aprioris sur la vraie nature de Bitcoin, ce qui a pour conséquence d’alimenter de fausses idées auprès du grand public. Bitcoin est-il un système de paiement anonyme, la monnaie du dark web et des criminels ? Coinhouse revient sur le concept d’anonymat dans Bitcoin et explique pourquoi ces articles polémiques sortent régulièrement sur Bitcoin.

Pourquoi les gens croient-ils que Bitcoin est anonyme?

Une adresse Bitcoin n’est pas reliée à l’identité de la personne qui en contrôle les fonds. Un portefeuille peut être créé en installant une application sur un smartphone ou un ordinateur, et ce, en ne fournissant ni une identité ni même une adresse email. Une même personne peut ouvrir plusieurs portefeuilles sans fournir son identité. Bitcoin ne répond ainsi pas aux normes de sécurité KYC – Know Your Customer.

Remonter à l’origine des fonds grâce à la Blockchain ?

Pourquoi Bitcoin ne serait alors que pseudo-anonyme ? La réponse réside dans la possibilité qu’offre la Blockchain de remonter de transaction en transaction grâce aux explorateurs : il est possible de suivre toutes les transactions depuis et vers une adresse donnée et de ‘’suivre l’argent’’.

Cette possibilité rend d’ores-et-déjà toute forme d’anonymat assez relative, sans retirer tout le potentiel et les évolutions futures de Bitcoin, que Coinhouse propose à l’achat et à la vente sur sa plateforme en ligne. Cependant, la Blockchain ne montre pas l’identité des utilisateurs, uniquement les adresses d’échange. L’anonymat n’est-il pas ainsi préservé ?

Le rôle des exchanges et les données utilisateurs

Acheter et vendre des bitcoins contre une monnaie fiduciaire comme l’euro est une opération bien différente, qui nécessite la plupart du temps de passer par un broker ou un exchange.

Dans tous les cas, ces opérateurs demanderont une preuve de l’identité de la personne effectuant la transaction, ainsi que des documents additionnels tels qu’une preuve de domicile. Et, pour chaque transaction, les opérateurs noteront la correspondance directe entre l’identité de leur client et le portefeuille qu’il aura utilisé.

Il est donc possible pour des autorités qui auraient identifié un portefeuille bitcoin suspect de remonter de transaction en transaction jusqu’à l’opération de conversion euro-bitcoin et de demander à l’opérateur ayant réalisé l’opération de fournir l’identité du client.

Des arrestations permises grâce au traçage de bitcoins

Début 2017, une affaire a parfaitement illustré l’anonymat tout relatif de la Blockchain Bitcoin : la police danoise faisait tomber un réseau de narcotrafiquants en traçant les transactions que ses membres faisaient en bitcoins à l’aide de la blockchain. La méthode a permis d’identifier les personnes impliquées dans des transactions douteuses et de servir de preuve ayant abouti à la condamnation à huit ans de prison d’un narcotrafiquant.

Il est probable que ce genre d’opération se multiplie au cours des prochaines années, dans la mesure où les forces de Police développeront des outils d’analyse de la Blockchain de plus en plus fiables et précis, leur permettant de retrouver la trace des personnes recherchées.

L’UE étudie notamment la mise en place d’une législation visant à limiter l’anonymat des portefeuilles, et renforcer la collaboration avec les différents opérateurs. 

Bitcoin n’est pas la monnaie à utiliser pour de l’anonymat

La majorité des cryptoactifs fonctionne avec une blockchain transparente permettant ce genre d’actions. En réalité, seuls quelques projets ont pour vocation d’utiliser une blockchain opaque, ne permettant pas de tracer les transactions, permettant de rester presque entièrement anonyme: Monero et ZCash.

Nous n’entrerons pas ici dans les détails techniques, mais ils reposent globalement sur les principes suivants : soit les cryptoactifs envoyés circulent via des noeuds du réseau où ils sont mélangés à d’autres, soit un mécanisme empêche les transactions d’être visibles publiquement.

Les spéculations de certains médias sur un Bitcoin anonyme permettant de mener à bien des activités illégales sont mises à mal par l’observation. L’internet du début des années 90 était lui aussi vu comme un environnement néfaste et dangereux. L’histoire nous a montré qu’à terme, les technologies disruptives ont un impact positif sur la société et que les usages utiles et bienveillants deviennent prépondérants.

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