Qu’est-ce que Chainlink ?

 

Le token LINK a réalisé de belles performances sur le marché depuis mai 2019, mais le début de son mouvement haussier date de juillet 2018. LINK valait alors un peu plus de 20 centimes de dollar. À plus de 3,5 dollars et avec une capitalisation de 1,2 milliards de dollars, on peut se demander si cette valorisation est raisonnable.

Nous analysons ici les promesses de ChainLink, son utilité dans l’écosystème, ainsi que ce qu’il faut savoir avant de décider d’investir ou non sur ce token.

1. Chainlink, à quoi ça sert ?

Chainlink est un système d’oracles décentralisé. Depuis la création d’Ethereum et l’utilisation croissante d’applications décentralisées en 2017, les contrats autonomes (smart-contracts) font petit à petit la preuve de leur utilité. Les conséquences sont diverses, touchant notamment la finance, les assurances, les méthodes de gouvernance…

Un nouveau type d’applications émerge, hébergé sur des réseaux blockchain publics, la plupart du temps sur Ethereum. Ce sont des applications ouvertes à tous, auditables, résistantes à la censure, tournant sans faille 24h sur 24, et qui peuvent détenir et transférer de la valeur sous la forme de cryptomonnaies ou d’actifs numériques (tokens).

Alors que l’exécution de ces contrats autonomes est prévisible et inéluctable, il existe des points de faiblesse pour les fonctions qui nécessitent des données externes à la blockchain.

2. Le système d’oracles pour nourrir les smart contracts.

Prenons le cas d’un contrat ayant pour but de gérer les paris sur le résultat d’un match de foot France-Argentine. Pour cela, chaque participant envoie un ether et le nom de l’équipe gagnante sur l’adresse du contrat qui se chargera de les conserver jusqu’à ce que le match ait été joué.

La France gagne, et l’un des participants doit recevoir ses deux ethers, moins éventuellement la commission de l’entreprise ayant géré le système. Malheureusement, un smart contract est incapable d’ouvrir une page web pour aller consulter l’Équipe et déterminer laquelle des deux équipes a gagné.

Il a donc besoin d’une source de données consultable depuis l’intérieur de la blockchain, qu’il peut interroger à tout moment, et qui soit fiable. On appelle ces entités des oracles, en référence au caractère divinatoire des oracles dans la Grèce antique.

L’idée de Chainlink est de créer un système d’oracles décentralisé, toujours disponible, résistant aux manipulations éventuelles, et fournissant des informations exactes même si certains oracles étaient erronées.

Les cas d’usage sont multiples, et peuvent concerner des informations sur le cours d’une action à la bourse, le temps qu’il fait au-dessus d’une ville, ou le gagnant de la dernière saison de Koh-Lanta. Toute application décentralisée nécessitant un haut degré de fiabilité sur une donnée externe importée dans ses contrats pourra bénéficier des services rendus par les oracles de Chainlink.

Mieux encore, un contrat peut combiner plusieurs requêtes pour prendre des décisions complexes, notamment dans les domaines de l’assurance ou des produits financiers. Nos équipes du service Premium de Coinhouse étudient quotidiennement les projets de cryptoactifs et pourront apporter plus de détails sur la valeur potentielle du projet Chainlink et réaliser l’achat de tokens LINK pour les investisseurs convaincus.

2008 création du bitcoin

3. Chainlink, comment ça marche ?

Les personnes qui le souhaitent doivent installer un logiciel du nom de ChainLink Core, qui a pour rôle de communiquer avec la blockchain Ethereum ainsi que de distribuer et planifier les tâches entre les oracles.

Les entreprises qui en ont besoin offrent des montants en LINK, le token de Chainlink, afin que les oracles fournissent les données nécessaires au bon fonctionnement des smart-contracts.

Pour une seule et même requête, plusieurs oracles seront sollicités. Chacun de ces oracles va utiliser des sources de données différentes pour aboutir à un résultat qui sera écrit sur la blockchain.

Afin d’éviter les problèmes de collusion ou de malhonnêteté, les utilisateurs du système d’oracles ChainLink peuvent demander à ce que leur requête soit traitée uniquement par des oracles ayant mis en séquestre des tokens LINK.

Ces derniers choisissent le prix des données qu’ils fournissent et gagneront d’autant plus de LINK qu’ils traiteront un grand nombre de requêtes.

Cependant, si les données qu’ils proposent ne correspondent pas à la majorité des autres oracles, non seulement ils ne sont pas payés, mais ils perdent les LINK qu’ils ont mis en séquestre.

De plus, un système réputationnel existe, par le biais duquel les clients gestionnaires de smart-contracts peuvent noter la qualité des données fournies par les oracles. Ces différents systèmes devraient aboutir à des sources de données fiables et très difficiles à falsifier.

Le token LINK fournit donc l’incitation économique nécessaire pour que chacune des parties effectue ses tâches correctement.

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4. Le token Link en question.

Le token a bien une utilité puisqu’il est utilisé activement dans l’économie d’oracles décentralisés créée par les équipes de ChainLink. Cependant, il est aujourd’hui compliqué d’anticiper la place que peut prendre ChainLink à moyen ou long terme dans l’écosystème, si cette architecture s’avérera efficace, et quelle en sera la demande. Comme beaucoup d’autres projets actuellement sur le marché, le token semble assez facilement remplaçable par de l’ether.

L’équipe derrière le projet est sérieuse, il est supporté par une communauté très active sur les réseaux sociaux, et le développement sur Github est actif, des signes positifs lorsque l’on étudie un projet crypto. La liste de partenaires est consultable ici.

Dernièrement, c’est une mention de la part de Google qui pense pouvoir utiliser la technologie derrière ChainLink pour servir de passerelle entre son service cloud BigQuery et les contrats Ethereum, ainsi qu’un listing sur Coinbase qui ont alimenté la hype et fait gonfler le cours du token jusqu’à plus de 4 dollars.

Si cet actif vous intéresse, sachez que la quantité actuellement en circulation de 350 millions de LINK ne représente qu’un tiers des tokens, dont le nombre total est de 1 milliard, ce qui fait grimper la capitalisation de marché théorique de ChainLink à 3,5 milliards de dollars. Ces 350 millions de LINK seront utilisés comme incitation économique aux noeuds ChainLink pour faire leur travail d’oracle. 300 millions restants sont détenus par l’équipe de développeurs, qui peut les utiliser à tout moment librement.

Pour aller plus loin.

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